Les effets néfastes du stress ne sont hélas plus à démontrer. De nombreuses études médicales ont largement prouvé que le stress fragilise notre corps et peut favoriser l’émergence de plusieurs maladies, de la dépression aux infections en passant par l’hypertension. Mais le stress a également des effets sur les troubles de la mémoire, les fausses-couches, l’asthme, il provoque des maladies de peau, des douleurs musculaires, etc.. La liste est longue, et parfois si l’on ne fait rien pour réduire le stress, les effets peuvent devenir irréversibles.
Le stress en milieu professionnel touche tout autant les employés que les cadres et les dirigeants. A tout niveau de l’entreprise, le stress et la fatigue ont des impacts sur chacun.
Le père ou la mère de famille, les personnes âgées, les chômeurs, les étudiants, les enfants, le stress n’épargne personne dans notre société.
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Définition du stress dans le Larousse Médical :
Définition :
Le stress est un état réactionnel de l’organisme soumis à une agression brusque.
Les causes :
Les sources d’agression constituant des facteurs de stress sont innombrables : traumatisme, choc émotionnel, opération chirurgicale, intoxication, froid et, de façon générale, astreintes de la vie quotidienne (bruit, appels téléphoniques multiples, surmenage, transports urbains, etc.). En outre, certaines situations, a priori favorables (bon résultat d’un examen, réussite financière, événement familial agréable, etc.), peuvent entraîner des situations stressantes.
L’agression déclenche au niveau cérébral (hypophyse) une « réaction d’alarme », stimulant la sécrétion de corticotrophine (ACTH) et donc d’hormones surrénaliennes (cortisol) qui modifient l’équilibre psycho-physiologique du sujet et entraînent notamment une tachycardie, une hyperventilation et une vasoconstriction artérielle. Lorsque le stress reste mineur, il joue un rôle positif en améliorant les capacités d’adaptation à l’agression. Il n’en va pas de même lorsque l’agression est trop intense ou qu’elle se prolonge.
Les troubles liés au stress :
Le stress met en œuvre des facteurs neurovégétatifs, endocriniens et tissulaires. Il provoque des symptômes dont la localisation varie selon les individus. Le plus connu est l’ulcère gastrique aigu : un stimulus répété entraîne la contraction du réseau artériel irriguant la muqueuse de l’estomac. Si le stress persiste, une ischémie (insuffisance circulatoire causant une altération ou une nécrose des tissus) survient, responsable d’hémorragies ou de perforation de la paroi gastrique. D’autres affections sont observées : affections cardiovasculaires (angor, infarctus du myocarde, hypertension artérielle), digestives (troubles du transit, colopathie fonctionnelle), dermatologiques (eczéma, chute de cheveux), gynécologiques (troubles de l’ovulation et/ou des règles), endocriniennes (risque de décompensation grave d’une insuffisance surrénalienne chronique). Le stress peut également être la source de douleurs et de malaises (palpitations, malaises sans perte de connaissance, syncopes), d’états de fatigue rebelle, de dépression, d’insomnie, voire de confusion mentale.
Du stress à l’anxiété et l’épuisement : Dans certains cas, l’état de stress se prolonge. Par exemple, si aucune solution immédiate ne parvient à désamorcer le facteur du stress, lorsque celui-ci nécessite un effort durable et répété, ou que ses conséquences risquent d’être graves. L’organisme ne parvient alors pas à trouver en lui, ou autour de lui, les ressources nécessaires pour surmonter l’obstacle et ne peut donc relâcher son effort. Le stress se complique dès lors d’un état d’agitation excessive, qui correspond à l’anxiété. Lorsqu’ aucune issue favorable n’est trouvée, tôt ou tard, un certain degré d’épuisement survient, dont l’une des conséquences est un surcroît d’anxiété, amorçant une spirale vicieuse.
Traitement :
Il est avant tout préventif et repose sur l’acquisition d’une meilleure résistance au stress ; c’est le mode global de vie du patient qu’il faut examiner et remanier. On peut recourir à un changement de mode de vie, à la relaxation, à la réflexologie, au sport, au yoga, à l’acupuncture, limiter, voire supprimer les facteurs de stress en privilégiant la détente, le repos, la récupération, le report temporaire des obligations, mais aussi le divertissement de l’esprit, etc. Lorsque l’on est soumis à un stress répété, que l’on a du mal à le surmonter, on peut trouver un soutien dans l’entourage (famille, amis, collègues). En cas de maladie dont le stress constitue la cause ou un facteur de risque, le traitement consiste à soigner la maladie et à lutter contre le stress.
Dans certains cas, le recours prudent et très ponctuel à des médicaments contre l’anxiété peut être nécessaire, pour passer une phase difficile. Une aide psychothérapique peut également être utile. Par ailleurs, le stress post-traumatique nécessite une prise en charge spécifique. Il est primordial de mettre en place des mesures de prévention des réactions négatives immédiatement après le traumatisme et dans les heures qui suivent. Le traitement est surtout relationnel et psychothérapique, individuel ou en groupe.
L’étude du stress a considérablement fait progresser la compréhension des maladies dites psychosomatiques, en montrant l’existence d’interactions neurologiques, hormonales et psychiques dans leur genèse. La notion de stress a également donné lieu à quelques abus d’interprétation : tout ne peut s’expliquer par le stress.
Qui est vulnérable au stress?
La vulnérabilité au stress varie beaucoup d’une personne à une autre. Certains individus semblent dotés d’une résistance exceptionnelle, donnant même parfois l’impression de se nourrir du stress et de l’adversité ; d’autres sont moins solides. Les origines de cette plus grande vulnérabilité sont multiples. Elles peuvent être d’ordre génétique, les uns étant naturellement plus anxieux que les autres, ou être liées à des événements particuliers (enfance difficile, divorce, répétition ou accumulation de facteurs de stress) ou bien à un affaiblissement de l’organisme (maladie, fatigue, alcoolisme, etc.). La situation dans laquelle on se trouve (pauvreté, solitude, etc.) intervient aussi beaucoup. Bien souvent, cette fragilité au stress résulte d’une conjugaison de ces différents facteurs. La notion de résilience (résistance aux chocs) est souvent utilisée dans le cadre du stress.
De l’enfant à la personne âgée : le stress peut survenir à tout âge. Chez l’enfant, toute situation de contrainte, dans le cadre des relations sociales, notamment au sein de l’école, ou au cours des étapes du développement, peut susciter des manifestations de stress, similaires à celles de l’adulte. Celles-ci sont parfois plus intenses ou particulières (par exemple, l’enfant s’installe dans un grand isolement). Faire la distinction avec des maladies à composante psychosomatique (asthme, troubles digestifs, troubles dermatologiques) est parfois difficile. Chez la personne âgée, le risque de stress pathologique est important, en raison de capacités d’adaptation souvent amoindries, de la difficulté d’anticipation, qui ne permettent pas de faire face à des situations de changement, parfois même banales.
Le stress au travail : Le domaine professionnel a été particulièrement étudié en raison de l’augmentation considérable des plaintes médico-psychologiques liées au stress et de l’intérêt des employeurs et de la société en général à ce sujet. Dans un secteur professionnel donné, le degré d’absentéisme a pu être interprété comme un indice de stress. Il est difficile de dire si l’époque actuelle voit quantitativement une véritable augmentation des troubles liés au stress, dans le cadre professionnel. Il est cependant certain que l’on en parle plus et que le stress est devenu un mode de réaction dans un climat social et collectif difficile.
Le stress post-traumatique :
Être exposé à un événement violent, mettant en danger sa propre vie ou celle d’autrui, se traduit par des réactions tout à fait particulières. La personne ressent une peur intense, avec un sentiment d’horreur et d’impuissance. Par la suite, elle est sans réaction, comme dans le brouillard, avec une perte de ses repères. Elle a beaucoup de mal à se souvenir de la nature du traumatisme, mais elle essaie en permanence de reconstituer la situation et a l’impression de la vivre à nouveau. Plus tard peuvent survenir un ensemble de signes, qui dépendent de l’intensité et de la durée du traumatisme ainsi que de l’organisation de la personnalité de la victime : hypervigilance, difficultés de concentration, irritabilité, insomnie, signes d’anxiété (phobie, actes compulsifs), panique, troubles de l’humeur, troubles physiques multiples, désadaptation à la réalité sociale et familiale. Les suites d’une situation de stress ne conduisent pas toujours à une situation post-traumatique.
Le stress en entreprise, un risque enfin pris en compte :
Vous travaillez en entreprise? Vous avez forcément entendu parler des risques psychosociaux. Aujourd’hui tout le monde en parle ! Le stress a une telle influence sur les salariés que les entreprises ne peuvent plus fermer les yeux et sont obligées de prendre en compte ces risques psychosociaux.
Cet article très parlant de l’INRS résume parfaitement ces risques :
Troubles de la concentration, du sommeil, dépression… Un nombre grandissant de salariés déclarent souffrir de symptômes liés aux risques psychosociaux. Le phénomène n’épargne aucun secteur d’activité. Indépendamment de leurs effets sur la santé des individus, les risques psychosociaux ont un impact sur le fonctionnement des entreprises (absentéisme, turnover, ambiance de travail…). Il est possible de les prévenir.
Sous l’effet de mutations du monde du travail telles que la complexité grandissante des tâches, la suppression de temps morts, l’individualisation du travail ou encore les exigences accrues de la clientèle, les risques psychosociaux sont en plein développement. Ainsi, environ 20 % des salariés européens estiment que leur santé est affectée par des problèmes de stress au travail. Et en France, un salarié sur 6 estime être l’objet de comportements hostiles dans le cadre de son travail.
Les risques psychosociaux regroupent :
- Le stress au travail
- les violences internes (commises au sein de l’entreprise par des salariés : conflit, brimades, harcèlement moral…),
- les violences externes (commises sur des salariés par des personnes externes à l’entreprise),
- L’épuisement professionnel (ou burn-out),
- les formes de mal-être, de souffrance, de malaise ressenties par les salariés.
Ces risques, qui ont souvent des causes communes (charge de travail, manque de clarté dans le partage des tâches, intensification du travail, organisation du travail, mode de management…) peuvent interagir : ainsi le stress au travail favorise-t-il l’apparition de violences entre les salariés qui, à leur tour, augmentent le stress dans l’entreprise. Mais ces risques ont également des spécificités qu’il convient de prendre en compte dans un objectif de prévention.
Des risques difficiles à appréhender
Les acteurs de l’entreprise se sentent souvent démunis pour lutter contre les risques psychosociaux. Ils butent également sur leurs dimensions individuelles et subjectives car face à une même situation de travail « stressante » ou tendue, les salariés peuvent réagir différemment. Résultat : les actions de prévention menées sont trop souvent uniquement centrées sur les salariés. Or, pour supprimer ou réduire les effets du stress et des violences, il convient de prendre en compte les sources de risques dans l’organisation et l’environnement du travail de l’entreprise.
Une prévention nécessaire
Les risques psychosociaux doivent être gérés au même titre que les autres risques professionnels. Comme l’impose la réglementation, il est nécessaire de les évaluer, de planifier des mesures adaptées et de donner la priorité aux mesures susceptibles d’éviter les risques le plus en amont possible.
Les enfants stressent eux aussi !
Les sources de stress chez les enfants :
Le stress provient le plus souvent de sources extérieures (comme la famille, les amis ou l’école), mais il peut aussi venir de l’intérieur. La pression que l’on se met sur les épaules peut atteindre des niveaux élevés parce qu’il y a souvent un décalage entre la situation telle qu’elle est et la situation telle qu’on la perçoit.
Le stress peut affecter n’importe qui, même un enfant, se sentant dépassé par les événements. Un enfant de deux ans, par exemple, peut se sentir stressé parce que la personne dont il a besoin pour se sentir bien (un parent) n’est pas suffisamment présent. Chez les enfants prêts à entrer à l’école, la séparation avec les parents est la plus grande cause d’anxiété.
Quand l’enfant grandit, les pressions académiques et la pression du groupe (en particulier celui dans lequel il souhaite se faire intégrer) provoquent du stress et de l’anxiété. De plus, les parents rajoutent parfois du stress dans la vie de leurs enfants sans s’en rendre compte. Par exemple, des parents ayant très bien réussi leurs vies ont en général de grandes attentes envers les enfants, qui eux n’ont peut-être pas la même motivation ou les mêmes buts dans la vie. Les parents qui poussent leurs enfants à exceller dans le sport ou qui les inscrivent dans trop d’activités peuvent également créer du stress et de la frustration chez leurs enfants s’ ils ne partagent pas les mêmes envies.
Beaucoup de professeurs ont la sensation que de nombreux enfants sont trop occupés en dehors de l’école et qu’ils n’ont pas le temps de se relaxer ou se détendre après l’école. Les enfants qui commencent à se plaindre du nombre d’activités dans lesquelles ils sont inscrits ou qui refusent d’y aller envoient un signal clair à leur parent. Dans ce cas, il est opportun de parler avec votre enfant de comment il aborde ses activités extra-scolaires. Discutez-avec lui du pour et du contre d’arrêter une de ses activités. Si vous considérer qu’abandonner est hors de question pour lui ou elle, aidez-le à trouver des solutions pour l’aider à mieux gérer son temps et ses responsabilités de telle sorte qu’il se sente moins anxieux.
Le niveau de stress de votre enfant peut augmenter par d’autres choses que ce qui lui arrive dans sa propre vie : par exemple, est-ce qu’il entend parler de vos ennuis au travail, de vos problèmes financiers ou même vos disputes? Vous devez faire attention à la façon dont vous parlez de ce type de problème lorsque vos enfants ne sont pas loin parce qu’ils s’approprieront une partie de votre anxiété et commenceront à s’inquiéter eux-mêmes de la situation, alors que ce n’est a priori par leur problème.
Enfin, n’oubliez pas que des facteurs aggravants comme la maladie, la mort d’un proche ou un divorce peuvent causer du stress chez votre enfant. Lorsqu’un de ces facteurs s’ajoute aux petits stress quotidiens des enfants, le sentiment d’anxiété devient plus fort. Même le divorce qui se passerait dans les meilleures conditions possibles entre les parents peut être une expérience difficile à vivre pour les enfants car leur système de protection originel (leur famille) se décompose et va connaître un changement. Les parents divorcés ou séparés ne doivent jamais demander à leur enfant de choisir leur côté ou les laisser entendre des commentaires négatifs d’un des parents sur son époux ou son épouse.
Quels sont les symptômes du stress chez les enfants?
Il n’est pas toujours facile de reconnaître les symptômes du stress chez l’enfant. Des changements de comportement à court terme comme des changements d’humeur, des troubles du sommeil ou même le pipi au lit peuvent être des indicateurs de stress. Certains enfants ressentent même les effets physiques du stress comme les maux d’estomac ou les maux de tête. D’autres ont des problèmes de concentration ou éprouvent des difficultés à faire leur devoir. Les enfants plus jeunes peuvent réagir au stress en prenant de nouvelles habitudes telles que se mettre à sucer son pouce, se mettre les doigts dans les cheveux pour faire des boucles ou bien encore à se mettre le doigt dans le nez. Les enfants plus âgés peuvent se mettre à mentir ou vouloir défier l’autorité. Un enfant stressé peut faire des cauchemars, avoir des difficultés à se séparer de vous, réagir de façon disproportionnée à de petits problèmes ou encore connaître une chute dans leurs notes et résultats scolaires.
Quelles sont les causes du stress chez les enfants?
Le stress est une réaction physique, chimique et émotionnelle de notre corps à une situation excitante, troublante ou confuse. Les enfants de tout âge peuvent connaître le stress, mais la façon dont ils vont réagir va dépendre de leur âge, leur tempérament, et leur environnement familial. Les enfants connaissent deux types de stress. Le premier est ce que l’on appelle le stress normatif, qui apparaît à chaque stade du développement de l’enfant. Apprendre à marcher, à parler, à utiliser les toilettes, se faire des amis sont des événements qui peuvent se révéler stressants pour les enfants. Ce sont des formes de stress qui sont bénéfiques à l’enfant car elles vont l’aider à grandir et à devenir indépendant.
La deuxième forme de stress est le stress lié aux changements ou aux événements importants au cours d’une vie qui peuvent troubler ou mettre en colère votre enfant. Les situations qui peuvent déclencher ce genre de stress sont:
- Le divorce : Lorsque les parents divorcent, ou lorsqu’ils se disputent, l’enfant ressent de l’insécurité et se sent menacé de perdre quelque chose, au point de sentir seul ou d’avoir peur.
- Le déménagement : Les enfants qui déménagent de leur maison quittent la communauté, l’école et le groupe d’amis auprès desquels il se sentait bien. Cela peut déclencher chez eux une sensation d’insécurité, de confusion et d’anxiété.
- La mort : Les enfants sont très perturbés par la mort, que ce soit par celle d’un membre de leur famille, d’un ami, ou de leur animal de compagnie. Un enfant peut penser qu’il est d’une façon ou d’une autre à l’origine de la mort de l’être aimé ce qui peut déclencher chez lui un grand sentiment de culpabilité et de stress.
- La surcharge d’activités : Courir de l’école au sport en passant par les leçons de musique sans prendre le temps de se reposer peut causer de l’anxiété et du stress chez les enfants.
- La pression de l’entourage : Les enfants en âge d’aller à l’école peuvent être influencés par ce que les autres enfants pensent d’eux et de la façon dont ils agissent. La volonté de se conformer aux modes et aux habitudes des groupes qu’il côtoie peut causer du stress chez l’enfant.
source : www.stressanxiete.fr